Le Grand Palais accueille du 8 au 11 novembre 2018 la 22e édition du salon Paris Photo. Nous aurions pu mettre l'accent sur le marché spécifique de la photographie, ses prix record qui dissimulent mal l'économie fragile de galeries pour la plupart confrontées à des frais de production et de location élevés par rapport à des prix de vente qui, dans l'ensemble, restent modestes. Nous aurions aussi pu parler des collectionneurs, particuliers ou institutionnels, en explorant la prometteuse collection McEvoy, présentée conjointement à un choix, comme les années précédentes, dans la collection de la banque J.P. Morgan. Enfin, nous aurions pu enquêter sur les éditeurs puisque Paris Photo, outre 166 galeries, en accueille 31 et que le prix Paris Photo/Aperture Foundation est dédié au livre de photographie. Mais nous avons choisi d'en revenir à ceux grâce auxquels tout cela est possibl e: les photographes. C'est pourquoi, en nous appuyant sur la programmation des galeries ayant manifesté un engagement particulier en organisant solo ou duo shows, nous avons choisi des artistes et des oeuvres qui, à défaut de pouvoir représenter une histoire ou un état de la photographie, se distinguent par leur singularité. Sommaire. Monumentalités contemporaines. Chargesheimer, voir plus et autrement. Mao Ishikawa, les soldats, les femmes, la vie. Lorenzo Vitturi, mutations. Yo-yo Gonthier, "des ânes et des lions". Denis Darzacq, "act 50". John Gossage, "the last days of Fontainebleau". Silvana Reggiardo, "sans titre n°8".