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"Ecrire comme on fume un cigare..."

Numéros de page :
pp.41-51
C'est le moment où jamais de lire Alexandre Postel, répondant ici dans la "NRF" aux pertinentes questions de Renaud Pasquier. L'élégance, la discrétion, un nappé d'insolence en eaux profondes animent l'oeuvre de ce jeune homme avec qui il va falloir compter de plus en plus. Romancier d'abord, moraliste ensuite ? Ou bien les deux dans l'autre sens ? Titres à la banalité trompeuse : "L'ascendant", "Un homme effacé", "Les deux pigeons". On y croise de grandes ombres tutélaires, La Fontaine ou Flaubert, d'autres encore, tels Perec, Nabokov, peu importe d'en dresser la nomenclature. Ce qui compte ici, ce n'est pas de « renvoyer à » ni de démonter un mécanisme social en mobilisant la grosse troupe, mais de mettre en lumière ce que Postel appelle lui-même « certaines déclivités intérieures ».