Mathieu Orphelin, député non inscrit, démissionnaire du groupe LREM, à propos du rythme de la transition écologique
Bulletin : <>Nouvel économiste 1960 - mars 2019
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pp.12-13
“Nous ne sommes pas à la bonne échelle. Il faudrait faire dix fois plus.” Matthieu Orphelin, macroniste de la première heure, justifie sa démission du groupe La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale par le retard pris dans la transition écologique. “Sur tous les arbitrages qui ont été rendus, nous n’avons pas été assez ambitieux”, déplore-t-il. Le député désormais non inscrit a fait sien le dernier diagnostic du Giec qui en appelle à un changement radical des politiques mises en œuvre d’ici 2030 pour limiter la hausse des températures de la planète à 1,5 °C. “C’est un plan Marshall qu’il faut mettre en œuvre. Je n’aime pas trop l’expression mais c’est bien l’esprit” affirme-t-il tout en plaidant pour une “écologie positive et équitable”. Il faut pour cela sortir des logiques budgétaires de court terme et assumer d’investir 5 milliards d’euros d’argent public pendant dix ans. “On ne le regrettera pas. (…). Le principal lobby à combattre, c’est celui de l’immobilisme” lance celui qui, au sein du collectif de députés transpartisans Accélérons la transition, entend réconcilier les citoyens et les politiques autour de l’écologie.