Bouteflika fini, son clan bouge encore
Bulletin : Marianne 1151 - avril 2019
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pp.32-33
Ce qui était inconcevable il y a peu est arrivé. La contestation des Algériens, massive et exemplaire, a triomphé : Abdelaziz Bouteflika a démissionné au soir du 2 avril, après vingt ans de règne et cinq semaines de manifestations. Les vingt -quatre heures qui ont précédé sa chute finale ont été à l'image du régime que la jeunesse veut chasser définitivement. Une féroce bataille s'est poursuivie entre l'armée et le clan présidentiel qui voulait contrôler la transition. Tandis que le chef d'état-major, Gaïd Salah, pressait les frères et les conseillers de Bouteflika de céder enfin le pouvoir, le chef du patronat algérien, Ali Haddad, numéro un des oligarques qui ont accaparé les richesses du pays, était arrêté à la frontière tunisienne. Dans la nuit d'Alger, puis à l'aube, le vieux monde se débattait encore. Récit de notre correspondant, au coeur des infox et des manoeuvres anticonstitutionnelles