De quelques impensés de la patrimonialisation des sciences à travers les attributions de noms de chercheurs
Bulletin : Communication et langages 199 - mars 2019
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Numéros de page :
pp.5-20
Mettre en patrimoine des figures de chercheurs à travers l’attribution de leurs noms à des « lieux » (institutions, bâtiments, locaux), c’est tenter de les faire échapper à l’usure du temps et de les faire circuler dans le temps. Or toute circulation est un déplacement qui entraîne des transformations, notamment dans les représentations de ces dernières. A moyen et à long terme, les traces (plaques mémorielles, stèles...) non réactivées peuvent s’effacer, disparaître ou plus simplement ne plus faire sens pour les publics qui fréquentent ces lieux. D’autant que les figures des chercheurs peuvent être instrumentalisées, notamment au service de la signalétique et/ou de la communication institutionnelle.