Le nouvel équilibre politique européen
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6 p. / p. 417-422
Les élections européennes des 23-26 mai ont apporté leur lot de surprises. La première est un taux de participation en hausse pour la première fois depuis 20 ans dépassant 50% (50,95%). Preuve que ce scrutin et ses enjeux ont suscité plus d'intérêt que prévu. La seconde est que la poussée des eurosceptiques annoncée n'a pas eu l'intensité espérée et n'a pas donné lieu au rassemblement souhaité. Leur division en plusieurs groupes subsiste. La troisième réside dans le fait que, pour la première fois depuis 1979, date des premières élections au scrutin universel direct, ces 9e élections européennes n'ont pas été dominées par les deux principaux partis (PPE et PSE), perdant chacun une trentaine de sièges et de facto la majorité absolue au Parlement européen. D'autres partis politiques, Libéraux et Verts, ont vu leur score augmenter et devenir les 3e et 4e groupes du Parlement. Ce nouvel équilibre politique entraîne une recomposition inédite ; la difficile répartition des principales fonction des institutions européennes en étant une illustration