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L'hépatite alcoolique aiguë

01 mai 2019
Numéros de page :
6 p. / p. 326-331
L’hépatite alcoolique aiguë (HAA) se définit selon des paramètres essentiellement cliniques (ictère d’apparition récente chez un patient avec une consommation abusive d’alcool). L’HAA peu sévère est prise en charge par un sevrage éthylique, avec un espoir de survie de 90 % à un mois. Pour les patients atteints d’HAA sévère (évaluée par le score de Maddrey > 32, tenant compte de la bilirubine et du temps de prothrombine), un traitement par corticoïdes se discute, pour autant qu’une éventuelle infection ait pu être exclue ou jugulée. Le traitement par corticoïdes est poursuivi 28 jours si le score de Lille, calculé après 7 jours de corticoïdes, est favorable ( 0,45), avec un espoir de survie de 80-90 %. Par contre, si le score de Lille est défavorable (> 0,45), le pronostic est nettement plus péjoratif avec une survie de 25-30 % à 6 mois. Dans la prise en charge, on apportera une attention toute particulière à la nutrition avec un apport calorique suffisant. La transplantation hépatique, autrefois non autorisée dans cette indication, peut actuellement être discutée dans certaines circonstances particulières. La clé de la réussite résidera, de toute façon, dans le sevrage. Des médicaments novateurs sont actuellement en cours d’étude pour améliorer le pronostic de cette affection.