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La Croissance à moyen terme, stagnation ou changement de régime ?

Numéros de page :
6 p. / p. 88-93
Depuis la crise des subprimes, la thèse de la stagnation séculaire hante les esprits : c'est la crainte d'une période d'anémie économique prolongée, provoquée par l'affaiblissement de la croissance démographique et du progrès technique. Mickaël Clévenot revient sur cette analyse très controversée, partagée néanmoins par de nombreux économistes, et démêle les nombreux fils qui y conduisent. Au centre des observations se trouve le constat du ralentissement des gains de productivité : le progrès technologique est bien là, mais l'accroissement des inégalités empêcherait d'en tirer pleinement profit. Pour résoudre ce problème, la voie de l'endettement (privé, public), puis de l'assouplissement extrême de la politique monétaire a été empruntée ; mais sans que la croissance revienne véritablement. En cause, des phénomènes de malformation de capital : des investissements hasardeux, une suraccumulation du capital et, in fine, des politiques insuffisamment préventives pour retrouver des structures plus équilibrées.