Lastman. L'art de la bagarre
Bulletin : DBD 139
Auteurs
Numéros de page :
pp.36-41
En 2012, Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès se lancent un défi : réaliser vingt planches de bande dessinée par semaine, à la manière des studios japonais. Pour tenir le rythme, ces stakhanovistes se répartissent les tâches. Bastien Vivès réalise une première version du scénario, qui est discutée avec Balak et Michaël Sanlaville. Balak s'occupe ensuite du story-board. puis les deux autres compères se répartissent les planches à dessiner, avant de se les échanger pour les derniers réglages. Mêlant des influences venant du manga, de la bande dessinée, du jeu vidéo, du cinéma d'animation ou encore des blockbusters des années 80 et 90, "Lastman" ne ressemble à rien d'autre. Ce n'est pas vraiment un manga à la française. Ce n'est pas non plus une bande dessinée ni un comics. C'est un objet hybride. Une grande aventure, où s'additionnent baston, humour et drame. Un feuilleton haletant, en mutation permanente, plus fin qu'il n'y parait. C'est, enfin, une expérience éditoriale inédite, qui a été chahutée, mais qui a abouti. Elle a même donné naissance à une série animée - dont la deuxième saison est actuellement en production -, ainsi qu'à un jeu vidéo. Avec ce douzième volume, Balak, Sanlaville et Vivès concluent la bande dessinée "Lastman". Mais reste à savoir comment se développera cet univers dans les années à venir. Rencontre avec Balak et Bastien Vivès, dans l'atelier parisien de ce dernier