La |Connerie décryptée
Bulletin : Sciences humaines 331 - décembre 2020
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Numéros de page :
pp.20-47
A pied, à cheval, en voiture, sur Twitter, dans les bouillonnants repas de famille ou sur certaines cimes glacées du pouvoir, les cons n'apprennent pas de leurs erreurs. Parce qu'ils n'en ont pas la capacité, ou pire encore, parce qu'ils le refusent. Mais ils peuvent nous instruire, bien malgré eux, en reflétant ce que nous serions fort inspirés de traquer en nous-mêmes. Ils sont les miroirs à peine déformants dans lesquels nous redoutons de nous reconnaître. Car se croire épargné par le phénomène est toujours mauvais signe. Sage ou intelligent, c'est celui qui le dit qui n'y est pas! Dans ce dossier de salubrité publique, nous vous proposons donc un aperçu de ce que psychologie, sociologie, philosophie, science politique et "tutti quanti" peuvent nous expliquer sur la connerie ambiante: ses racines, ses ailes de géante, ses ramifications, ses labyrinthes et ses impasses. Histoire, en tamisant ce bourbier, d'en tirer quelques pépites de savoir, voire des perles de sagesse... Sommaire. La connologie pour les nuls. « Cons » sans frontières. Comment peut-on aimer un connard ? Adolescence : âge bête ou âge à la con ? Est-on plus bête en troupeau ? Réseaux sociaux, un torrent d'inepties ? "Homo sapiens", de moins en moins "sapiens" ? Les biais cognitifs : percevoir ce qui nous arrange. La philosophie contre-attaque. L'art (politique) de passer pour un con.