Barbet Schroeder
Bulletin : Positif 675 - mai 2017
Numéros de page :
8 p. / p. 16-18, 20-24
La carrière de Barbet Schroeder se partage entre films de fiction (avec un regard parfois très ethnographique) et documentaires (où la réalité révélée peut dépasser la fiction). Il débute peu après la naissance de la Nouvelle Vague, dont il fut aussi, un des producteurs avec, entre autres, "Paris vu par..." Jean Rouch, l'un des six réalisateurs réunis dans ce film, est un peu le parrain de cette Nouvelle Vague qui n'aurait sans doute pas renié les travaux documentaires de Schroeder. Après "Général Idi Amin Dada : Autoportrait" (1974) et "L'Avocat de la terreur" (2007), Barbet Schroeder termine sa série sur le mal avec "Le Vénérable W". Ce dernier épisode ne démontre pas ; il laisse à ses interlocuteurs la franchise inconsciente de leurs déclarations, en les confrontant aux documents qu'ils ont parfois eux-mêmes contribué à faire exister. Dans "Le Vénérable W.", une autre face du bouddhisme est ainsi mise au jour, la face noire d'une force politique considérable qui oblige les pouvoirs à s'en accommoder. Sommaire. "Le Vénérable W.", un cinéaste spinoziste (critique). "Le documentaire comme un grand film de fiction", entretien avec Barbet Schroeder.