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"Heartstone, un été islandais". La vraie grandeur

Numéros de page :
pp.38-39
Le temps de l'adolescence est assurément celui du "Blé en herbe". A la suite de Colette - à laquelle on a emprunté la formule - ou de Robert Mulligan, réalisateur du si subtil "Un été 42" ("Summer of '42", 1971), chaque adulte y voit rétrospectivement un moment privilégié au cours duquel il a découvert, au-delà du conflit de générations, le bonheur et la douleur d'aimer. Gudmundur Arnar Gudmundsson, jeune réalisateur islandais semble s'inscrire dans cette logique. En effet, dans son premier long métrage légitimement intitulé "Heartstone, un été islandais", il montre les atermoiements du coeur de deux adolescents inséparables, Thor et Christian, le premier amoureux transi d'une fille de son village, le second troublé par le désir que lui inspire son camarade.