Dans la petite troupe des saltimbanques de la nouvelle comédie française (Antonin Peretjatko,Justine Triet, Leonor Seraille, Vincent Macaigne, Laetitia Dotsch, Vincent Dietschy... ), Ilan Klipper surgit de manière inattendue et salutaire. "Le Ciel au-dessus de ma tête" n'est d'ailleurs pas tant une comédie qu'un objet vague, foutraque et kamikaze abordant de plein fouet, et avec un délicieux sens de l'autodérision, la question de la dépression qui est celle d'une communauté d'artistes, de cinéastes et d'intellectuels dont la furie libertaire et l'énergie débordante font écho à une réalité assez sordide de notre époque: celle d'une génération perdue qui se maintient dans un étrange entredeux de marginalité et de reconnaissance (voir le succès de "Jeune femme"), d'euphorie et de lucidité, de jeunesse récalcitrante et de mélancolie carabinée. Sommaire. Voyage autour de ma chambre. L'épouvantail : entretien avec Ilan Klipper.