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Jia Zhang-ke, "Les Eternels"

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pp.22-31
Cinéaste emblématique de la 6e génération aussi dite des "Enfants de Tiananmen" Jia Zhang-ke a été le premier cinéaste sorti de l'Académie du cinéma de Beijing mais à ne pas devenir un fonctionnaire en refusant le statut du salarié d'État. C'est seulement à partir de "The World" (2004) qu'il fit un film articulé sur le système de distribution national et qui sortit ainsi enfin dans des salles chinoises. Cependant, bien qu'ancré dans le système chinois ses oeuvres restent libres, et "Les Éternels", son dernier film, présenté à Cannes en 2018, porte un regard social sur la Chine avec la même vigueur que ses premiers films. Avec une parfaite maîtrise de la narration, ce long métrage montre que le cinéaste ne se contente pas de construire un regard mais se préoccupe aussi de trouver une forme qui donne à l'oeuvre sa fluidité, sa force et sa beauté. Sommaire. Le pire du Milieu. Plus de concret, moins d'abstrait. Toute sa vie était en moi.