Woody Allen
Bulletin : Positif 712 - juin 2020
Numéros de page :
pp.13-26
Avec la parution si attendue de ses Mémoires, Woody Allen invite à une cure de jouvence. Oeuvre pleine d'allant, "Soit dit en passant" s'inscrit dans la tradition de l'autobiographie, en offrant le point de vue d'un artiste sur les disciplines qu'il a pratiquées, et de l'oeuvre écrite d'Allen, caractérisée par le goût de la plaisanterie et le sens de l'absurde. Avec une modestie rafraîchissante, l'auteur y évoque sept décennies de créativité, ses débuts dans le stand-up, ses films, les comédiens et techniciens avec lesquels il a travaillé, son goût pour le jazz, son amour des femmes. Allen consacre nolens volens plusieurs dizaines de pages à une mise au point cinglante et factuelle sur les accusations à son encontre. Il nous a semblé pertinent de quitter les rivages de la cinéphilie pour éclairer cette "affaire" d'un jour méconnu : celui du récit de Moses Farrow, fils adoptif aîné de Mia Farrow et Woody Allen. Si le point de vue de Dylan et Ronan Farrow est largement relayé (au point qu'aux Etats-Unis, Hachette a renoncé à publier le livre, repris par Arcade, mais il paraît bien ici chez Stock), le récit de leur frère n'a que rarement droit de cité dans les médias. Sommaire. "Soit dit en passant", play it again, Woody ! Casse le livre et tire-toi ! Un fils prend la parole.