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Alexander Payne

Numéros de page :
7 p. / p. 22-28
Alexander Payne est un cinéaste en apparence très éclectique, capable de passer de la comédie satirique ("Citizen Ruth", 1996; L'Arriviste, 1999) au drame émouvant ("Monsieur Schmidt", 2002), puis s'adonner au mélange des deux genres tout en le teintant d'une forte coloration ethnique ("The Descendants", 2011). Avec "Nebraska", il fait la synthèse de ses cinq premiers films, brossant un portrait précis d'une certaine mentalité propre à l'État dont il est originaire, mettant en scène des personnages qui, eux aussi, louvoient entre le drame et la comédie. · l'écouter parler de son travail sur ce film, on pourrait le croire sur parole et n'attribuer la belle originalité de son histoire qu'au seul scénariste, Bob Nelson. Mais, à regarder de près "Nebraska", on s'aperçoit bien vite que l'on est en terrain familier : celui d'un réalisateur qui sait que les vraies valeurs humaines n'ont plus vraiment cours aujourd'hui.