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couverture du document

Woody Allen

Numéros de page :
8 p. / p. 6-13
Alors que dans "Blue Jasmine", précédent film de Woody Allen, la protagoniste campée par la merveilleuse Cate Blanchett se berçait d'illusions, à tel point qu'elle était pathologiquement incapable d'affronter la réalité, le héros de "Magic in the Moonlight" refuse catégoriquement l'idée même d'un monde surnaturel pour garder les deux pieds sur la terre ferme. Le plus drôle, bien entendu, est qu'il fait commerce de l'illusion puisqu'il a la réputation d'être le plus grand maître des magiciens ! Pour autant dans une volonté toujours renouvelée de brouiller les pistes et les genres, Allen signait plusieurs scènes d'une drôlerie insolente dans "Blue Jasmine", tandis qu'il ponctue sa nouvelle comédie, romanesque et nostalgique d'une époque révolue, de considérations pessimistes sur l'existence. Un constat peut -être désespérant -mais énoncé de manière réjouissante - qu'il a commenté au cours de l'entretien qu'il nous a accordé.