Rolf de Heer
Bulletin : Positif 646 - décembre 2014
Numéros de page :
7 p. / p. 30-36
S'ils ne sont plus admis dans la compétition cannoise où ils mériteraient de figurer (comme naguère "The Quiet Room" ou "Dance Me to My Song") les films de Rolf De Heer n'en attirent pas moins l'attention sur la Croisette dans la programmation d'Un certain regard comme en 2006 "10 Canoës, 750 lances et 3 épouses" ou, cette année, "Charlie's Country", qui valut à David le prix d'interprétation de cette section. Depuis vingt ans et la révélation de "Bad Boy Bubby", nous n'avons cessé de nous intéresser à ce metteur en scène des antipodes, singuliers daujourdhui qui, dans les quatorze films qu'il a réalisés à ce jour, s'intéresse aux personnages en marge, un garçon resté en enfance, une fille refuse de grandir, une paraplégique, un meurtrier. Les aborigènes, peu traités par le cinéma australien, sont encore un de ses sujets de prédilection ("10 Canoës"; "The Tracker"). Explorateur des univers mentaux, Rolf De Heer est aussi un peintre paysagiste inspiré de son pays.