Je me suis interrogé ici même, à plusieurs reprises, sur la capacité d'une exposition à rendre compte non seulement de « l'univers » d'un cinéaste (terme vague et décoratif), mais des ressorts de sa création, de la dynamique de son oeuvre. Quelques photos de tournage, des lettres manuscrites et deux, trois affiches n'apportent pas grand-chose, pas plus que la présence d'un ou deux accessoires cultes dans la scénographie - et c'est hélas ce à quoi l'on en reste souvent. C'est donc toujours avec plaisir mais aussi un certain étonnement que l'on découvre dans certains projets (dont celui consacré à Antonioni par la Cinémathèque française et présenté sous le titre "Antonioni aux origines du pop") une dimension différente.