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Stéphane Brizé

Numéros de page :
8 p. / p. 6-13
Peintre de l'intime, des brèves rencontres ("Mademoiselle Chambon"), du sursaut vital ("Je ne suis pas là pour être aimé") et de la fragilité des liens du sang ("Quelques heures de printemps"), Stéphane Brizé est, depuis ses débuts, attentif aux tressaillements des visages et aux inflexions émotionnelles, parfois à peine perceptibles. S'interdisant toujours de basculer dons le moindre sentimentalisme, il s'interroge cette fois sur le rapport de l'intime au social, en s'attachant au parcours d'un homme simple confronté au chômage. Chemin faisant, le cinéaste prend la mesure de la violence insoutenable d'un monde où la dilution de la responsabilité s'avère déshumanisante. Avec "La Loi du marché", en compétition officielle au festival de Cannes, Stéphane Brizé met en place un dispositif cinématographique minimaliste et novateur, tant artistique qu'économique, qui fera date.