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"La Vallée de la peur"

Numéros de page :
2 p. / p. 92-93
Dès son incipit d'une mélancolie que les notes de Max Steiner teintent d'une pointe d'inquiétude, la noirceur et la dimension tragique de "La Vallée de la peur" éblouissent. Références bibliques (les demi-frères rivaux se nomment Jeb et Adam), littéraires (l'intrigue évoque la première génération de personnages des "Hauts de Hurlevent", tandis que l'échappée de Jeb, entraîné par une force inconnue vers la maison en ruine qui recèle son passé enfoui, évoque les « rêveries solitaires » et les « orages désirés » de Chateaubriand - on sait que Walsh était un grand admirateur de la littérature romantique), historiques et cinématographiques se mêlent pour nourrir un film d'une grande modernité, qui emprunte beaucoup aux avancées scientifiques du temps de l'action (la fin du XIXe).