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Im Kwon-Taek

Numéros de page :
2 p. / p. 70-71
L'ancien papier traditionnel coréen (le "hanji") et l'audiovisuel sont au centre du dernier film d'Im Kwon-taek, "Papier traditionnel coréen" ("Dalbit Gireoolligi", 2010), confrontation symbolique de deux étapes de la culture à travers des décennies. Avec plus de 100 films réalisés, Im Kwon-taek, âgé de 79 ans est un enfant de l'occupation japonaise, qui a connu la Guerre de Corée, le déchirement en 1953 de la fin de la guerre fratricide entre le Sud et le Nord, la dictature de Park Chun-heeet de ses émules jusque dans les années 90, la libération enfin démocratique de la Corée en 2000, l'explosion internationale du cinéma coréen au sein d'une génération de cinéastes nés bien après lui mais qui font d'Im Kwon-taek une icône indiscutée. Le réalisateur a traversé l'Histoire, les formes de l'industrie coréenne et, durant tout ce voyage depuis son premier film en 1962, "Au revoir, rivière Duman" ("Dumangang-A Jal Itgeora"), n'a cessé d'interroger cette Histoire et sa propre place au sein de l'identité coréenne.