Le Bric-à-brac mnémosyne de Marker
Bulletin : Positif 689-690 - août 2018
Auteurs
Numéros de page :
3 p. / p. 152-154
Une exposition, un catalogue, un numéro spécial de revue, une série TV, et quelques autres ressorties et articles : la variété des médias sollicités autour de Chris Marker, cinq ans après sa mort, représente bien l'usage qu'il en fit lui-même, mêlant l'écrit et l'image, la presse et le cinéma, la télévision et la photographie, les ordinateurs, les lunettes-caméra, accumulant pour son usage personnel ou pour les transmettre une multitude d'images-objets. Tout le monde sait ça, connaît cette profusion et tout le monde, à un moment ou à un autre, a été saisi - et souvent fasciné - par un aspect de cette oeuvre multiforme : qui par "La jetée", découvert dans un ciné-club ou sur YouTube, qui par les films militants, au détour d'un débat, qui par "Le joli mai" dans une rétrospective cinéphile, qui encore par le foisonnant "Sans Soleil", vu et revu petit bout par petit bout... On le sait, en effet, et pourtant l'abondance de cette oeuvre-vie (précisément au sens d'image-objet) ne cesse de stupéfier. Comment un seul homme a-t-il pu participer à tant de projets, lancer tant d'idées, et aboutir autant de fois ?