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Les Droits de l'homme, un rêve politique

Numéros de page :
pp.35-43
Il vaudrait mieux parler de droits humains plutôt que de droits de l'homme. Cette dernière appellation efface en effet deux strates de sens : d'une part, la question des femmes, en tant qu'elles sont aussi la moitié de l'humanité est rejetée hors champ. D'autre part, la question de la différence des sexes elle-même en tant qu'oscillation première de l'universel humain s'efface aussi : les femmes ne sont pas une sous-catégorie, la sexuation de l'espèce humaine oblige à penser l'unité du sujet de droit comme d'emblée plurielle et ce qui est perdu en stabilité monolithique du concept est gagné en possibilité de penser la différence