La réussite apparente de la Tunisie (scolarisation, consommation, stabilité) n'a pas résisté à la contestation de la jeunesse diplômée mais sous-employée. L'absence de liberté, longtemps justifiée par la lutte contre l'islam radical, a conduit au rejet du régime. Pour que ce soulèvement débouche sur une révolution démocratique, le plus urgent est de réformer la Constitution, de créer une scène politique pluraliste et de concevoir un autre modèle économique.