Les Reliques des saints dans l'Antiquité chrétienne
Bulletin : Religions & histoire 39 - juillet 2011
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6 p. / p. 68-73
Le mot ℗ relique ® vient du latin reliquia, ℗ ce qui reste ® ou℗ les restes ®. Les Romains employaient ce terme soit pour désigner tout ce qui peut subsister d'un tout matériel ou moral, soit pour nommer les restes d'un mort, ses ossements ou ses cendres. Dans le christianisme, cette locution renvoie aux restes corporels et matériels des saints, qu'ils soient martyrs, confesseurs ou ascètes. Les reliques sont dites primaires lorsqu'il est question des restes corporels et secondaires lorsqu'elles recouvrent l'ensemble des matières et des objets entrés en contact avec le corps d'un saint. Il existe une évolution chronologique dans la conception des reliques entre le temps des premiers martyrs (IIe siècle) et celui d'Augustin (354-430). De reliques souvenirs pour lesquelles les chrétiens avaient de la révérence par respect pour le saint, elles sont devenues progressivement des objets au pouvoir thaumaturgique.