2020 devait être l’année de la bande dessinée. Une année durant laquelle le 9e art serait à l’honneur, après que l’étude commandée par le ministre de la Culture sur « L’auteur et l’acte de création », dite rapport Racine, avait levé le voile sur la précarité grandissante des acteurs et actrices de la BD. Mais en lieu et place de lauriers institutionnels, l’année de la BD fut couronnée de fausses promesses et d’un abandon politique d’autant plus marqué que les bédéistes ont également dû faire face à la crise du Covid-19. Un constat morose qui pousse certains et certaines à ne compter plus que sur eux-mêmes et à tourner le dos aux grandes structures du secteur.