Marcel Pochard. "Il n'y a pas plus d'Etat profond que d'Etat non profond ou de beurre en branche"
Bulletin : Nouvel économiste 2058
22 février 2021
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p.15
Marcel Pochard, ancien directeur général de l’administration et de la fonction publique, conseiller d’Etat honoraire publie un Que sais-je sur “Les 100 mots de la Fonction publique” qui se propose d’aider à comprendre l’univers des serviteurs de l’Etat à travers leur statut. “Dans le climat anti-fonctionnaires qui règne actuellement, les 100 maux de la fonction publique aurait sans doute été un titre plus accrocheur”, s’amuse le haut fonctionnaire. Ce dernier n’hésite pas, comme on le lira ci-dessous, à user de sa “liberté d’expression” dans le strict cadre du “devoir de réserve” (deux entrées parmi les cent de son abécédaire) qui enjoint les fonctionnaires “de mesurer les mots et la forme dans laquelle ils s’expriment lorsqu’ils sont amenés à manifester publiquement leurs opinions”. S’attachant, à répondre sans détour aux questions posées, mais en y mettant donc les formes, Marcel Pochard recourt ainsi à certaines figures de style un brin surannées. L’existence d’un Etat profond ? “Il n’y a pas plus d’État profond que d’Etat non profond ou de beurre en branche”. Mettre l’Etat “en mode start-up” ? “Y penser (…) relève de la galéjade” etc.. ; Des formules critiques muries par un jugement très sûr forgé par les années d’expérience de leur auteur au plus haut niveau dans le milieu de la fonction publique. Mais qui n’oblitère pas pour autant, de sa part, une “considération” sans faille pour les fonctionnaires.