Après Merkel, l'Allemagne va-t-elle changer de cap ?
Bulletin : Alternatives économiques 415
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pp.44-47
L'Allemagne a plutôt bien résisté à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Moins touchée que la France grâce à son économie davantage orientée vers l'industrie que les services, elle a rapidement su relancer ses échanges commerciaux. Le recours massif au chômage partiel, déjà abondamment utilisé lors de la crise économique de 2008 et que les Allemands connaissent bien, a également aidé. Cependant, plusieurs points noirs ont aussi émergé durant cette crise. Sa force industrielle l'a en partie protégée, mais elle semble en inadéquation avec les enjeux environnementaux de demain. Sa politique budgétaire stricte, utile pour garder un bon équilibre dans ses dépenses, ne paraît toutefois pas adaptée à ses futurs besoins d'investissement qui vont augmenter, notamment vis-à-vis de la transition écologique. La dépendance de ses exportations à la Chine, surtout en matière automobile, pose également question, alors que le pays asiatique souhaite de moins en moins y avoir recours pour développer sa propre production. Autant de problématiques qui attendent le successeur d'Angela Merkel, la chancelière en place depuis 2005 laissant son poste vacant à la fin de son mandat. Détails. Pas de chiffres.