Ingénieur issu d’une dynastie industrielle libérale liégeoise, Max-Léo Gérard a mené une carrière à virages multiples dans les hautes sphères de l’économie et de la politique. Il fut secrétaire du roi Albert Ier, directeur de journal, ministre des Finances. Devenu patron de la Banque de Bruxelles à la veille de la deuxième guerre mondiale, il entame en 1941, sous l’occupation allemande, la rédaction de ses souvenirs qu’il poursuit épisodiquement jusqu’en 1954. Ce document aborde nombre de thèmes riches d’informations inédites, qu’il s’agisse de l’évocation de la bourgeoisie liégeoise à la fin du XIXe siècle, de l’exercice de la fonction royale sous Albert Ier, de la vie de patron d’entreprise, du fonctionnement des gouvernements de coalition à la fin des années trente, de la politique dite « du moindre mal » pendant la deuxième guerre mondiale ou de la question royale. Au-delà de l’histoire politique, économique et sociale, il éclaire en profondeur l’histoire des mentalités de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle