Joseph Callioni, images d'un monde qui se rêve
Bulletin : DBD 164
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pp.36-41
On pourrait oser l'analyse, s'aventurer dans un examen plus ou moins scrupuleux du dessin de Joseph Callioni, de son trait solitaire ici, plus loin démultiplié, puis s'étonner des lieux au charme insondable et des situations souvent incongrues qu'il met en scène. Quel est ce monde qui semble s'éteindre dans "Venera", son nouvel album ? Quel est ce monde qui est à la fois lui-même et son contraire, sa propre image diffractée et une alliance de contraires - immanent et transcendant, libre et contraint, solide et évanescent ? Mais on pourrait aussi baisser la garde face à la complexité, ne pas plus s'interroger, et peu à peu croire en la réalité des chimères qui sculptent chaque relief de "Venera". Le songe aurait bien quelques accents cruels, mais rien qui n'éclipserait l'enchantement par le surnaturel.