Aller au contenu principal

Ernest et Célestine retour gagnant au cinéma

Numéros de page :
pp.116-121
Au départ série de livres jeunesse signés Gabrielle Vincent à laquelle peu d'enfants des années 1980 ont échappé, "Ernest et Célestine" est devenu un film en 2012. Si avec sa production montée autour d'une équipe all-star (les réalisateurs de "Panique au village" Vincent Patar et Stéphane Aubier, Benjamin Renner, Daniel Pennac au scénario, Thomas Fersen et Vincent Courtois à la musique) "Ernest et Célestine" connaît à sa sortie un beau succès critique et public, le film réinvente malheureusement très librement les personnages, offrant peu de points communs avec la création originale, des histoires très tendres associant un ours adulte marginal et ronchon (Ernest) à une petite souris qu'il prend sous son aile (Célestine). Dès 2017, une série télévisée sous la houlette du même producteur (Didier Brunner) montre bien plus de respect à l'oeuvre originelle. Aujourd'hui, cette même équipe se retrouve aux commandes d'un deuxième long-métrage, dont vingt-deux minutes ont été projetées en avant-première au Festival d'Annecy, juste avant cette interview avec les deux réalisateurs. Une durée trop courte au regard de l'énorme soupir de frustration d'un public enthousiaste au moment de l'arrêt de la projection. Mais bien assez longue pour comprendre que cette nouvelle oeuvre devrait largement surpasser la précédente. Dans "Ernest et Célestine : le voyage en Charabie", les deux héros retournent dans le pays d'origine d'Ernest pour y trouver un luthier capable de réparer son violon cassé. Un pays autrefois connu pour ses fêtes, qui a beaucoup évolué en son absence autour de règles absurdes : la musique y est même interdite, et seule une note (le do) est tolérée.