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Jaione Camborda "O corno, une histoire de femmes"

Numéros de page :
pp.26-32
Basque de naissance, Galicienne d'adoption, de père péruvien et de mère catalane, Jaione Camborda incarne la diversité culturelle de l'Espagne d'aujourd'hui. En octobre 2023, elle a remporté le Coquille d'or du Festival de cinéma de San Sebastian avec son second film, "O corno, une histoire de femmes", devenant la première réalisatrice basque à recevoir ce prix, qui plus est avec un film tourné en galicien et en Galice. Cette région, elle y avait élu domicile il y a quatorze ans, et c'est là qu'elle s'est lancée dans la réalisation de son premier film, "Arima" (2019), oeuvre spectrale et minérale, peuplée de personnages féminins de tous âges en proie au désir, aux angoisses, aux fantasmes. Les femmes sont à nouveau au coeur de ce nouvel opus. Mais pour traiter de leur liberté à enfanter ou à avorter sous le franquisme, Camborda enracine sa mise en scène dans la terre, l'enfonce dans la chair, et lui insuffle une certaine animalité. Une vision qui habitait déjà son deuxième court métrage, "Rapa das bestas" (2017), film documentaire et expérimental où l'homme exerce sa domination sur les chevaux sauvages dans une tradition qui a inspiré à Rodrigo Sorogoyen l'ouverture d'"As bestas" (2022). Sommaire. Je vous salue Maria, la critique du film. "Eclairer l'ombre, écouter le silence", entretien avec Jaione Camborda.