Ralentissement, voir même recul, depuis quelques années de la mondialisation que l'on croyait pourtant sans fin. Preuve en est, le ralentissement des flux de capitaux du fait de la diminution des activités bancaires internationales, tout particulièrement depuis la crise de 2007 - 2008, et le changement de stratégie des firmes qui rapatrient en partie leurs approvisionnements et productions. A cela s'ajoute le rejet politique de la mondialisation économique qui est devenu un atout électoral, à l'instar du protectionnisme de Donald Trump élu à la présidence des Etats-Unis. Toutefois, l'Europe, handicapée par le jeu des multinationales européennes et des intérêts nationaux semble être la zone qui défend le moins son marché intérieur. Interviews : Jean-François Bayart (spécialiste de politique comparée et directeur de recherche au CNRS), "Mondialisation ne signifie pas uniformisation du monde" ; Pierre-Noël Giraud, professeur d'économie à Mines ParisTech.