Aller au contenu principal

Mondialisation : le coup d'arrêt

Numéros de page :
pp.62-74
Ce devait être la grande tendance du 21ème siècle, mais la mondialisation bat déjà de l'aile en 2018. 60 % des Français ont une opinion négative de ce mouvement, 61 % des habitants des pays riches pensent qu'elle accentue les inégalités et 50 % qu'elle n'est pas favorable aux salaires. En réalité, ce n'est pas la mondialisation en elle-même qui semble visé mais tous les effets négatifs qu'elle génère, notamment au niveau social avec la hausse des délocalisations et la sensation de perte d'emplois. Les citoyens sont donc sceptiques face à la mondialisation, mais également les économistes. Elle entraînerait davantage d'instabilité financière et aurait plus d'effets négatifs que prévu. La mondialisation telle qu'envisagée au début des années 2000 ne semble donc plus d'actualité. Le mouvement se transforme quitte à tendre vers une démondialisation. Les politiques publiques doivent évoluer en parallèle si les pays veulent continuer à commercer au niveau international et ne pas tomber dans le nationalisme. Sommaire. Le procès de l'hypermondialisation. Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran, chercheuses : "Une parenthèse se referme". Radiographie d'un monde ouvert. Délocaliser puis relocaliser, c'est le bon sens ! Mouhoud El Mouhoub, professeur à l'université Paris-Dauphine : "Il y a eu peu de relocalisations en France, car il y a eu peu de délocalisations". Dossier. Données chiffrées (nombreux graphiques sur l'évolution de plusieurs indicateurs mondiaux à travers la mondialisation).