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Quels droits donner aux animaux ?

Bulletin : La Recherche 537
Numéros de page :
pp.112-118
La science - éthologie et primatologie en particulier - le montre de manière de plus en plus précise : les animaux ressentent des émotions, ont des capacités cognitives parfois élaborées, une vie psychique, etc. Forts de ces découvertes, certains, à l'image de la philosophe Florence Burgat, réclament une évolution du droit : les animaux, considérés depuis 2015 comme des "êtres vivants doués de sensibilité" - tout en restant des biens appropriables -, devraient être reconnus comme des "personnes non humaines" et bénéficier des droits afférents, c'est-à-dire le droit de ne pas être tué, torturé ou enfermé. Le point de vue, en plein essor, ne fait pas l'unanimité. Les opposants, tels l'ethnologue et anthropologue Jean-Pierre Digard ou le philosophe Etienne Bimbenet, s'inquiètent de l'importance, démesurée à leurs yeux, qui est accordée aux droits des animaux... tout cela, aux dépens de la considération que nous portons à notre propre humanité. Deux camps irréconciliables ? Peut -être, même si, à la lecture de ce dossier, on relèvera un point de convergence : un appel à un plus grand respect envers les animaux. Sommaire. "Ces des "personnes non humaines"", entretien avec Florence Burgat. L'animal est un anti-humanisme.