Des chartes bien peu sociales pour les plates-formes
Bulletin : Alternatives économiques 394 - octobre 2019
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pp.40-41
En septembre 2019, la Californie a déclaré que les chauffeurs VTC d'entreprises telles Uber ou Lyft devaient désormais être considérées comme salariés de ces dernières. Ils auront donc accès aux mêmes droits que les autres travailleurs en ce qui concerne le chômage, la retraite, le salaire minimum, etc. Ce changement pourrait augmenter les coûts des plates-formes concernées de 35 %, mais la Californie a voulu privilégier d'abord les travailleurs. En France, la situation est très différente. La loi d'orientation sur les mobilités (LOM) permet aux plates-formes numériques d'élaborer des chartes de responsabilité sociale, où elles bénéficient d'une grande liberté d'action et pourront notamment mener le dialogue social comme elles le souhaitent. Une vision très différente de celle américaine, contre laquelle certains députés luttent encore. Pas de chiffres. Détails.