Faire du mariage un acte favorable
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24 p. / p. 72-95
Cet article s'interroge sur la manière dont les familles nobles possessionnées dans différentes provinces et vivant en partie à Paris usèrent des coutumes pour organiser la transmission de leurs biens dan leurs contrats de mariage, et sur les raisons pour lesquelles elles choisirent majoritairement la coutume de Paris. Il montre que le mariage, comme acte favorable, octroyait une grande latitude aux familles, pour déroger aux coutumes des lieux où se trouvaient leurs biens, ou encore à certains articles de la coutume choisie pour régir le contrat. Mais la capacité à user de cette latitude était socialement inégale et n'allait de toute façon pas jusqu'à placer les familles nobiliaires en position de construire la norme. L'utilisation préférentielle de la coutume de Paris masque en outre une évolution dans les clauses des contrats de mariage, qui renvoie aux transformations sociopolitiques de la noblesse.