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"La Vie que je t'ai donnée"

15 février 2016
Numéros de page :
72 p. / p. 3-74
Figure de mère absolue dans une pièce de femmes, l'homme n'y est présent que par son absence, le personnage de Donna Anna ne finit pas d'interroger et de fasciner à la fois. Pirandello imagine là une incarnation du pouvoir du sentiment maternel sur un esprit qui vit, comme toujours chez Pirandello, entre la lucidité et le déni. C'est que cette femme, qui a donné la vie à un fils parti il y a sept ans et revenu pour mourir dans son lit d'enfant, n'a en réalité jamais cessé de porter son enfant, dans ses souvenirs, dans ses espoirs. Et quand la mort frappe le jeune homme, sa vie ne peut s'arrêter car il vit encore en elle, par la puissance de la pensée.