Gérard Genette, "Postscript". Derniers ricochets
Bulletin : Critique 858 - novembre 2018
01 novembre 2018
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Numéros de page :
pp.884-888
A la sortie du cimetière de Glendale (Californie) en décembre 1947, pour un dernier adieu à celui qui fut son seul maître, Billy Wilder fut pour une fois à court de bons mots. Il se contenta d’un sobre : «Plus de Lubitsch.» «Pire que cela, rétorqua son ami William Wyler, plus de films de Lubitsch» C’est un sentiment du même ordre qu’ont éprouvé les amis, élèves et lecteurs de Gérard Genette en apprenant sa disparition le 11 mai 2018. Et seuls les esprits malveillants ou mal informés pourraient trouver quelque peu hasardeuse la relation établie entre le prince de la comédie sophistiquée et un critique littéraire dont l’œuvre est souvent réduite à (une conception elle-même réductrice de) la narratologie.