Aller au contenu principal
couverture du document

Une Grammaire subtile du monde

01 juin 2014
Numéros de page :
10 p. / p. 286-295
Trop souvent les livres qui sont publiés, que nous lisons, ne servent qu 'à nous conforter dans nos façons de penser, qu'à nous engoncer un peu plus dans nos certitudes, et participent de cette asphyxie qui nous guette tous et qui n'est qu'un autre nom de notre renoncement à l'entendement réel de ce qui nous entoure. Cette doxa, Christian Garcin la refuse. Né à Marseille en 1959 dans un milieu modeste où on ne lisait pas, ou peu, il exerça des métiers aussi différents que guide-interprète, commercial pour un groupe alimentaire ou enseignant de lettres, avant de se lancer, la trentaine passée, dans une activité littéraire qui est comme un perpétuel appel d'air pour lui peut-être, mais pour nous aussi. Car depuis son premier livre, « Vidas » (1993), cette oeuvre ne cesse d'évoluer, de nous surprendre, de nous emmener dans les endroits les plus inattendus, de nous retrouver là où on ne l 'attendait pas, de nous relancer quand nous croyions que tout était bouclé, terminé. En vingt ans à peine et une quarantaine d'ouvrages de toute taille et de tout genre littéraire, Christian Garcin s'est imposé avec ce tourbillon d'histoires, de poèmes, de carnets, d'essais, qui tous, chacun à sa façon, explorent de nouveaux territoires. L'erreur serait pourtant de considérer leur auteur comme un écrivain-voyageur, ce qu'il n'est pas à proprement parler - pas dans le sens où on l'entend habituellement.