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01 mars 2017
Numéros de page :
12 p. / p. 124-135
L'architecture et la manière dont nous nous exposons à elle, engendrant des espaces qui nous perturbent et avec lesquels nous interagissons, semble l'objet de prédilection de Thomas Clerc, écrivain et performeur (il est aussi enseignant en littérature et critique sur les ondes radiophoniques et dans la presse). Avec "Intérieur" (2013) nous entrons dans le territoire de son appartement, machine à habiter comme machine à écrire, de la rue du Faubourg Saint-Martin, mais nous ne verrons rien de la ville. Du "Voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre à la "Philosophie de l'ameublement" d'Edgar Poe, en passant par "Dans ma chambre" de Guillaume Dustan, tous ici cités, "Intérieur" est moins un livre au décor introspectif qu'il n'est ouvert à "l'esprit de sonnette" nous permettant d'y entrer, par où l'on apprend qu'entre décorer et oeuvrer, la question d'habiter la langue se pose à l'espace comme à la surface du papier en tombant sous la loi moderniste d'un crime de famille.