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Un sentiment de fragilité

01 septembre 2018
Numéros de page :
5 p. / p. 313-317
Dans "Angelo" , de Lisbonne à Porto et jusqu'au Mozambique, Gilles Ortlieb recherche (et trouve) des traces tangibles d'Angelo de Lima, un poète (dessinateur et peintre à ses heures) que Fernando Pessoa avait publié dans sa revue "Orpheu" en 1915 ; mais qui aura passé les vingt dernières années de sa vie dans un asile psychiatrique de Lisbonne : "l'ancien hôpital Rilhafolles, aujourd'hui Miguel Bombarda, entre temps vidé de ses patients [ ... ] imaginez un édifice parfaitement circulaire, alignant devant un terre-plein gazonné une trentaine de cellules (vingt-six exactement), avec triple serrure extérieure, un oeilleton de verre épais et une meurtrière (comment appeler cela autrement ?) percée dans le mur du fond, pour l'aération et la lumière ". Gilles Ortlieb nous donne à lire quelques poèmes et quelques lettres d'Angelo de Lima, ainsi que des dossiers médicaux, assez pour qu'ils 'interroge sur sa supposée folie et ce n'est pas sans empathie, ainsi à propos d'une lettre: "est-elle l'oeuvre raisonnable d'un fou, ou fuut-il y voir une petite folie comme celles auxquelles se livrent parfois les êtres raisonnan1s ? "