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Le Sens plastique du cinématographe

01 septembre 2018
Numéros de page :
4 p. / p. 327-330
La sortie française de "Senses", originellement titré "Happy Hour" (Happî awâ), film fleuve de 5h17 réalisé par Ryûsuke Hamaguchi, un cinéaste japonais de quarante ans, inconnu jusqu'à présent sauf par les aficionados des festivals, a créé un événement artistique, médiatique et public d'une envergure aussi ample qu'inespérée. Ce réalisateur, encore jeune, est une des rares révélations du cinéma nippon depuis l'émergence de Kiyoshi Kurosawa dans les années quatre-vingt-dix. En pointe dans la cinéphilie mondiale dans les années 1960 et 1970 avec des auteurs comme Nagisa Oshima, Yoshishige Yoshida ou Shohei Jmamura, la production japonaise peinait jusque-là à faire reconnaître son cinéma contemporain.