L'Electrification de l'Afrique équatoriale française - AEF - dans la période l'après-Seconde Guerre mondiale
Bulletin : Revue historique 657 - janvier 2011
01 janvier 2011
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Numéros de page :
26 p. / p. 93-118
Tâtonnante jusqu'en 1945, l'électrification de l'Afrique équatoriale française (AEF), créée en 1910, connaît un développement relatif après la Seconde Guerre mondiale : c'est une matérialisation de la politique de modernisation des territoires d'outre-mer décidée par les autorités métropolitaines. A la base de la dynamisation du processus d'électrification de la Fédération, il y a une synergie d'acteurs institutionnels et entrepreneuriaux. Mais la nouvelle politique ne place pas les différents territoires de la Fédération sur un pied d'égalité. Le Moyen-Congo, où se trouve Brazzaville, capitale fédérale, est privilégié. Il en résulte l'édification de la centrale hydroélectrique du Djoué. La trop grande priorité accordée à cet aménagement engendre des frictions au sein de la Fédération. D'où, une course à la modernisation qui tend à l'affrontement et aboutit à l'aménagement d'un autre barrage, celui de Boali, à proximité de Bangui, pour apaiser l'exaspération grandissante des élus oubanguiens.