Un Praticien au service du prince et de la ″res publica″ ?
Bulletin : Revue historique 659 - juillet 2011
01 juillet 2011
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Numéros de page :
28 p. / p. 561-588
Cet article a pour but de reconsidérer les relations entre les ″nobiles″ et le ″Princeps″. Alors que le principat est souvent perçu comme la mise en place d'un nouveau régime une partie de la ″nobilitas″ républicaine participe encore à l'exercice du pouvoir, comme les ″Valerii Messallae″, une ancienne ″stirps″ patricienne. Ici, nous nous intéressons à M. Valerius Messalla Messallinus (cos. 3), un membre de la gens ″Valeria″. C'est le fils de Messalla Corvinus (cos. 31) et il réalisa une grande partie de sa carrière sous le principat augustéen. Outre le prestige lié à son ascendance, les deux aspects de sa carrière sont examinés : le ″cursus honorum″ en tant que tel et les sacerdoces. La question de la nature du service se pose. Est-ce que Messallinus servait le Prince ou la ″res publica″ ? En effet, le principat a profondément changé les pratiques politiques et les sénateurs ont parfois été considérés comme des partisans de l'″adulatio Principis″. Pourtant, Messallinus, comme tant d'autres, servait à la fois l'empereur et la ″res publica″, parce que l'élément le plus important demeurait la perpétuation de la gens.