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Entretien avec Olivier Assayas

01 septembre 2014
Auteurs
Numéros de page :
8 p. / p. 112-119
Il est tentant chaque année de se demander en son âme et conscience pour quel film nous aurions plaidé si l'attribution de la Palme d'or à Cannes n'avait tenu qu'à nous. Après avoir avalé toute la sélection des films en compétition, nous sommes tentés de répondre "Sils Maria". Parce que le film brosse plusieurs portraits de comédiennes comme on n'en avait pas vus depuis longtemps, parce que Juliette Binoche projette des vibrations rares, parce que la façon dont Assayas est parvenu à habiller, ou mieux, à mettre en scène, son propos, qui au départ est avant tout une conversation entre deux personnages, est brillante, parce que le film par de ce qui nous touche le plus, à savoir la manière dont l'art met en lumière nos interrogations sur la vie ou le temps qui passe, etc. Une nouvelle fois Assayas est parvenu à se renouveler tout en restant fidèle tant à ses thèmes de prédilection qu'à son goût pour les genres, voire pour les expérimentations.