Derrida et la fable du politique
Bulletin : <>Quinzaine littéraire 983 - janvier 2009
01 janvier 2009
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2 p. / p. 18-19
Qui veut comprendre quelque chose aux arcanes de la politique - aussi bien de celle d'hier que de celle d'aujourd'hui - ne pourra désormais s'exempter d'avoir lu La bête et le souverain. Mais sa lecture devra s'armer de patience, de la patience de l'animal qui guette sa proie ou de la bête constamment sur le qui-vive, pour traverser la forêt de cet imposant bestiaire politique, riche de figures animales comme figures du politique, cette forêt dans laquelle l'auteur s'avance lui-même à pas de loup pour surprendre, et s'en étonner, les guets-apens de la langue, de la traduction et de l'interprétation, au sein d'une même langue comme d'une langue à l'autre, des pièges qui parsèment l'histoire occidentale de la pensée cherchant à cerner ce qui serait le propre de l'homme et le propre de l'animal