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Les Lendemains qui pensent

01 septembre 2010
Numéros de page :
1 p. / p. 17
Au lieu des lendemains qui chantent, les lendemains qui pensent ? Trois chemins mènent à cette perspective inattendue. Premier itinéraire : l'avenir des hommes supplanté par l'avenir intellectuel, celui-ci portant les couleurs du numéro anniversaire de la revue ″Le Débat″. Deuxième parcours : la révolution par les masses étouffées sous la culture pour l'élite, en une surprenante trajectoire décrite dans ″Culture d'en haut, culture d'en bas″, contraste plus singulier encore à la lumière du titre anglais original. Celui-ci emprunte en effet à la phrénologie, soulignant l'irréductible différence entre les formes et contenances des crânes, la ″culture d'en bas″ devenant alors celle d'un front bas, sans noblesse. Troisième cheminement : au lieu de la peur du lendemain, la griserie d'ouvrir les brèches d'avenir, sous prétexte que ″L'homme est un animal utopique″. Trois ouvrages ambitieux : avec le premier, le temps qui pense retient le temps qui passe. Avec le second, une benoîte analyse historique prend des allures de brûlot politique. Avec le troisième, penser est synonyme de peser en passant au trébuchet des textes que l'on croyait connaître.