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Cinéma italien, an 10

16 octobre 2010
Numéros de page :
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Ettore Scola l'a affirmé, dans la grande salle du château-musée qui couronne la cité, en recevant le parchemin qui l'instaurait Citoyen d'Honneur de la Ville : ″J'ai toujours pensé qu'Annecy était une ville où l'on aimerait s'installer pour travailler - et aussi pour n'y rien faire″. C'est à peu près ce qu'affirmaient à voix forte les nombreux milliers de manifestants - une poignée selon la préfecture -, réclamant, sous un soleil à faire bouillir le lac, le droit de travailler raisonnablement et de profiter le moment venu le plus longtemps possible du ″fare niente″. Les ombres tutélaires (chacun a sa plaque dans la vieille ville) de François de Sales et de Claude de Vaugelas frémissaient devant une foule apparemment peu attirée par la vie dévote prônée par le premier et peu respectueuse, les pancartes l'attestaient, des règles syntaxiques codifiées par le second. Etroitesses de pensée et rigidité de langue n'étaient pas au programme du jour.